Découvrez sans plus attendre l’interview passionnante de Catherine, gérante de la boutique d’antiquités : Antiquités Normandie.
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J’ai commencé à m’intéresser très jeune aux vieux objets. C’est à l’âge de 12 ans que j’ai commencé mes premiers achats sous le couvert de mon père, lui-même brocanteur. L’antiquité pour moi est une affaire de filiation. Lors de mes études, j’ai fait l’école du Louvre, option Art Contemporain pour être au top dans mon métier. Aujourd’hui, c’est à Merville-Franceville-Plage dans le Calvados que j’ai ouvert ma boutique d’antiquités brocante tout à côté de celle de mon père toujours en activité malgré une retraite bien méritée. Le métier d’antiquaire est un métier de passion, un métier qu’il est compliqué d’arrêter, sinon quoi faire après pour ne pas s’ennuyer.
Ce métier est un des rares où la concurrence n’existe pas. L’acheteur, le passionné d’objets anciens viendra plus facilement nous voir car il sait qu’il y aura du choix grâce à la présence de plusieurs boutiques. D’ailleurs, dans certaines villes, des rues entières regorgent d’enseignes valorisant l’antiquité brocante.
Que propose votre magasin d’antiquités ?
Il fut un temps où la faïence de Quimper était mon domaine de prédilection car la demande était forte. Cet engouement a chuté, la clientèle aspire à autre chose. Tout en conservant cette spécialité, aujourd’hui je propose des objets de créateurs des années 50 et designers des années 70, 80 plus en phase avec notre époque. En bref, le vintage est à la mode. Mais ce n’est pas une mode passagère. La beauté de ces objets est particulière tant par la ligne que par les couleurs éclatantes. Les assiettes décorées, les objets, les meubles, les tableaux sont reconnaissables par une patte et un design avant-gardiste. Il n’y a pas plus moderne que de décorer sa maison avec des objets vintage. Effectivement, c’est très tendance. De plus les disques 33 tours vinyle des années 70, 80 ont un succès fou auprès de toutes les générations.
Evidemment, les antiquités des siècles passés, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIX siècle.. n’ont pas dit encore leurs derniers mots. Elles sont toujours présentes dans mes rayons et se vendent toujours.
Comment trouvez-vous vos trésors ?
De fait, il peut y avoir trois sources :
- Chiner dans les vide greniers
- Le client vendeur de passage en boutique
- Une succession, un départ en maison de retraite, un débarras de maison
Bien savoir chiner lors de vide greniers est un atout majeur. Mais ce n’est pas la source principale. J’achète aussi des objets, des meubles la plupart du temps à des gens qui passent me voir à mon magasin.
Lors d’un départ en maison de retraite ou d’une succession, on me demande souvent de débarrasser le lieu d’habitation ( voir le site: https://antiquites-normandie-brocante.fr/debarras-de-maison/ ). Je dois entièrement débarrasser la maison car le bien a été mis en vente. Etant donné que ce travail est pénible, il se fait contre rémunération. Je jette souvent le non recyclable, je donne aussi beaucoup aux associations caritatives. Je peux éventuellement trouver des objets valorisables qui puissent être vendus dans un magasin d’antiquités. Evidemment le prix de la prestation (voir le site: https://antiquites-normandie-brocante.fr/prix-debarras-maison/ ) va être revu à la baisse.
En quelques mots, qu’est-ce qui fait que votre magasin d’antiquités soit différent ?
Chez moi, vous ne trouverez jamais d’objets, de meubles, de porcelaines, neufs. Je m’interdis de vendre du récent. J’ai un magasin d’antiquités brocante, le nom est révélateur, je ne vendrai que de l’ancien. Il faut savoir que l’ancien commence aux années 70 / 80.
Il y a aussi le sourire avec le petit café offert. Les explications sur tel ou tel bibelot, un objet ancien avant de se vendre a un cursus, une histoire qu’il faut renseigner au client : son époque, sa fabrication, l’artiste et bien d’autres choses intéressantes.
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